Le diabète entraîne une neuropathie poly-viscérale parmi laquelle l’atteinte du bas appareil urinaire, qui peut intéresser le remplissage et/ou la vidange vésicale.

Le but de cette étude est de prouver l’intérêt de la débitmétrie dans l’exploration des troubles de la vidange vésicale dans la neurovessie diabétique.

C’est une étude rétrospective réalisée au sein de notre service de janvier 2019 à décembre 2019, portant sur 40 patients suivis pour diabète sucré présentant des troubles de la vidange vésicale et ayant bénéficié d’une débitmétrie.

L’âge moyen des patients était de 59,65 ans, avec un sex-ratio de 1.

Soixante-dix pour cent des patients sont suivis pour diabète type 2.

Les symptômes de la phase de vidange :

– nycturie chez 75 % des patients ;

– pollakiurie chez 65 % des patients ;

– dysurie chez 55 % des patients ;

– infections urinaires à répétition chez 15 % des patients.

La débitmétrie a montré une dysurie chez 65 % des cas, un résidu post-mictionnel significatif chez 40 %, et une dyssynérgie vésico-sphinctérienne chez 30 %.

La majorité des patients diabétiques présenteront presque inévitablement au cours de l’évolution de leur maladie des troubles mictionnels en rapport avec la neurovessie diabétique.

Il peut s’agir d’une dysurie, d’une pollakiurie, d’une nycturie et/ou des infections urinaires répétition qui sont en rapport avec une vidange inefficace.

L’évaluation fonctionnelle de ces troubles mictionnels fait appel en premier lieu à la débitmétrie qui permet d’objectiver ces troubles afin de proposer une prise en charge adéquate dont le but est de protéger le haut appareil urinaire.